Nous recensons depuis un moment le nombre d’offres de postes en Product Design publiées sur LinkedIn.
Nos derniers relevés sont plus qu’enthousiasmants pour les designers : Octobre 2025 signe le record du plus gros volume d’offres depuis un bon moment.
Les signaux extérieurs ne laissaient pas présager une telle dynamique : on entend que le marché tech est tendu, que les levées de fonds sont plus rares, que les entreprises sont prudentes dans leurs recrutement… Et pourtant, les besoins en product designers n’ont pas été aussi forts depuis 2 ans.
Un marché en extension
On compte environ 200 offres actives pour des postes de Product Designers en France. Ce chiffre avoisine les 400 offres si on étend la recherche à des rôles similaires : UI Designers et UX Designers, qui eux subissent une baisse du nombre de postes.
La demande peut même dépasser ce que les chiffres laissent paraître : plusieurs Head of Design nous ont confié n’avoir qu’une offre en ligne mais qu’elle correspond en réalité à plusieurs recrutements. Il y a même fort à parier qu’une partie non négligeable des postes ouverts le soit “off-market” et donc non publiée sur Linkedin.
Si on s’attarde un peu sur les descriptions de ces offres, les entreprises recherchent désormais des profils polyvalents, capables de comprendre la logique produit, de collaborer avec la tech et de s’adapter aux nouveaux outils (dont l’IA). Ce qui ouvre la voie à une nouvelle génération de designers, moins exécutants qu’auparavant : des gens formés, curieux, orientés impact.
Le design, désormais un avantage concurrentiel
Cela a été long, mais l’écosystème tech a enfin commencé à voir le design plus comme un asset stratégique plutôt qu’une coquetterie permettant de faire de jolies interfaces.
Les entreprises comprennent qu’une UI claire, un parcours fluide et une compréhension fine des besoins utilisateurs sont des leviers de rétention et de croissance.
Si il y a quelques années, on recrutait un Product Manager pour pouvoir assurer la livraison d’un produit, l’avancée des outils tech a permis de rendre celle-ci plus accessible et les entrepreneurs se mettent davantage à la recherche de designers aujourd’hui. En témoigne le boom du rôle de “Founding Designer” qui est une forte tendance de ces 2 dernières années.
Aujourd’hui, pour qu’un produit se démarque, il faut qu’il apporte des réponses pertinentes aux besoins et envies de ses utilisateurs et s’inscrive sans effort dans leurs habitudes.
Une opportunité pour se former
On pourrait croire qu’il n’y a de place que pour les seniors. C’est faux.
Les entreprises ont surtout besoin de compétences particulières : savoir cadrer un problème, itérer, prototyper rapidement, évaluer un design,… plutôt qu’un nombre arbitraire d’années d’expérience.
C’est le cas également pour les soft skills, qu’on acquiert généralement dans un environnement professionnel, peu importe si c’est à un rôle de designer ou non : communication, rigueur, pensée analytique, …
Par ailleurs, plusieurs startups avec qui nous échangeons nous disent préférer des profils juniors formés récemment, plus adaptables et plus à l’aise avec les outils modernes (IA, no-code, design systems) que certains seniors issus d’écoles classiques ou ayant stagné longtemps au même rôle. Ce qui rend 2026 une année idéale pour se former.
Avec un accompagnement structuré, un portfolio solide et les bonnes méthodes, entrer dans ce métier est non seulement possible, mais réaliste.
Oui, le marché du travail pour un product designer en France en 2026 est porteur. Il est cependant en transformation, mais c’est justement cela qui ouvre des opportunités pour des profils motivés, formés, prêts à s’engager.
